En France, la façon d’organiser la sélection des élèves nous distingue des autres pays, après tout pourquoi pas ? Il se répète que l’on ne sélectionne pas ou peu. Pourtant, dès la classe de troisième, on le fait massivement, depuis des années, avec l’accord tacite des familles et d’une grande partie du corps enseignant. Au niveau du Bac, plus de 45% des élèves sont sélectionnés bien avant l’examen, sur la base de leurs résultats scolaires de première et du début de terminale, donc à partir des contrôles continus et du seul avis de leurs enseignants. Cette situation ne semble choquer personne !

Depuis quelques mois des polémiques se sont focalisées autour de la plateforme dite APB (pour Admission Post-Bac), censée faciliter grâce à un algorithme, l’orientation puis l’affectation du nombre colossal des futurs étudiants en fonction de leurs vœux et de leurs résultats avant le bac. Cet algorithme fut soudainement jugé par d’aucuns peu transparent. Ils dénonçaient la plateforme soit disant non conforme à nos valeurs républicaines.
Il suffit de lire l’article L 612-3 du code de l’éducation, particulièrement alambiqué, pour saisir que l’hypocrisie est d'abord dans la loi. Une autre procédure, à partir de 2018, passera par une nouvelle loi. Cette dernière sera-t-elle plus explicite ?
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