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Appel à contribution - Cahier sur la Réforme du Collège

Education & Devenir programme la publication d'un cahier autour de la Réforme du Collège. Si vous souhaitez y contribuer, merci de nous contacter en cliquant ici. La publication est prévue pour décembre 2017.

Problématique du Cahier sur la Réforme du Collège

La Réforme du Collège (avec un R majuscule) est incontestablement l’un des deux marqueurs essentiels de la Refondation de l'École. Cette politique, inaugurée dès l’été 2012, et qui a débouché dans un premier temps sur une loi de programmation en 2013, a conduit à de nombreux changements, dont les deux points forts sont en premier lieu la réforme des rythmes scolaires, puis la Réforme du Collège.


Rarement une réforme d’un pan aussi large de notre École fut entreprise, car outre son approche globale et massive, la Réforme du Collège a largement débordé des 4 années du Collège. En effet, la mise en place cohérente des cycles inter-degrés et du nouveau socle dès l’école maternelle donne à la Réforme du Collège un sens et une logique, même si à nos yeux, cette réforme reste incomplète.


De nombreuses facettes ont été prises en compte dans cette réforme qui s'est posée dès le départ comme ambitieuse :

  • L’architecture globale horaire du Collège, avec un mode de calcul très novateur pour déterminer la DHG (institutionnalisation de la marge d’autonomie) ;

  • Le temps scolaire, avec bornage du nombre d’heures hebdomadaires et fixation d’une pause méridienne ;

  • L’évaluation, à travers la mise à disposition de nouveaux outils d’évaluation des acquis des élèves ;

  • Les nouveaux programmes cyclés et soclés, en lien direct avec le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture ;

  • L’approche interdisciplinaire, en favorisant les croisements de regards, notamment par l’intermédiaire des EPI ;

  • La création de parcours, pour donner du sens à des thématiques d’apprentissages qui dépassent les champs disciplinaires (parcours santé, parcours citoyenneté, parcours avenir, parcours d’éducation artistique et culturelle) ;

  • L’accompagnement personnalisé, à travers la généralisation de la transmission d’outils et de méthodologie pour mieux entrer dans les apprentissages, de la 6ème à la 3ème ;

  • Les modalités de passation du DNB, mieux équilibrées entre les disciplines, et renforçant la place de l’oral ;

  • Les procédures d’orientation à l’issue de la 3ème, qui donnent plus de droits aux familles ;

  • La mise en place du LSU (Livret scolaire unique), afin de garantir une traçabilité nationale d’un parcours scolaire et un accès facilité aux éléments du livret scolaire aux familles.

Il convient d’ajouter que cette Réforme a été mise en place d’un seul tenant à la rentrée 2016, sans aucune montée en charge progressive, ce qui a surpris, déstabilisé, parfois donné une impression agressive, et qui s’est montré, in fine, véritablement efficace. N’oublions pas que l’année de la mise en place de la Réforme, à travers un cadre très compliqué de formations en direction des personnels enseignants, fut laborieuse et parfois difficile.


Cette Réforme a été le déclencheur d’un débat fortement clivant. La principale organisation professionnelle des enseignants a fait le choix, dans un premier temps, pour des raisons purement tactiques, de s’y opposer. Frontalement. Cette opposition a sans doute, paradoxalement, permis de faire émerger un débat sur l’école et la société tout entière, secouée de visions antagonistes.


Le volontarisme politique de la Ministre et le feu vert donné par le CSE à cette Réforme, ont permis de ne pas reculer et de rendre effective la Réforme du Collège à la rentrée 2016.


Depuis septembre 2016, cette Réforme est donc en place. Et les retours du terrain sont étonnants. Certes, ici ou là, il y a encore quelques places fortes de résistance, mais l’échec de la stratégie syndicale du SNES et le travail effectif sur le terrain mené par les équipes ont conduit à observer ce qui paraissait assez invraisemblable un an auparavant.

D’une part, les équipes ont finalement, parfois à contrecœur, décidé d’investir cette Réforme. D’autre part, on observe des changements de pratique des enseignants, ce qui était tout de même le défi initial de cette réforme.


La rentrée 2017, c’est-à-dire l’an II de la Réforme, a été préparée et construite, malgré l’arrêté du gouvernement, qui permet aussi bien de revenir en arrière que de prolonger l’expérience.


Comment les professeurs se sont-ils emparés de cette Réforme, quels choix ont-ils opérés entre ses différentes facettes (Accompagnement personnalisé, Parcours, EPI) ?


Quelles pratiques sont en train d’être marquées par cette Réforme : l’évaluation, la coopération entre élèves, la co-intervention, le travail interdisciplinaire ou le travail disciplinaire d’une même équipe ? Comment les pérenniser malgré les signaux contraires envoyés par le ministère ?


Qu’est-ce qui a changé dans le pilotage des établissements avec la collaboration plus étroite entre chefs d’établissement et corps d’inspection ? La marge d’autonomie laissée aux établissements est-elle un moteur et permet-elle de mettre en route un collectif d’actions et/ou dispositifs au sein des établissements scolaires ?


Comment les enseignants se positionnent-ils par rapport à l’évaluation, la certification du socle ?


Comment les liens école-collège se mettent-ils en place et se développent-ils ? Comment cette réforme peut-elle influencer celle du lycée ?

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